Au royaume des ruisseaux sauvages

L'hôtel de montagne nostalgique Obersteinberg offre encore une hospitalité comme au temps de nos grands-mères. Même l'électricité n'y a pas encore fait son entrée. Il est difficile d’imaginer quelque chose de plus confortable que de se ressourcer avant une journée de randonnée prometteuse dans une salle commune chaleureuse et d'admirer la nature qui s'éveille (de Pfäffer–Gimmelwald 2h10, Pfäffer–Stechelberg 1h15 ; de Trachsellauenen–Stechelberg 1h40).
On commence par avancer vers l'intérieur de la vallée. Sur un pont assez instable, on traverse la Tschingel Lütschine au Schafläger (de Trachsellauenen–Stechelberg 2h) et entre dans un véritable monde féerique de montagne : des rochers couverts de lichens s'entourent de bouleaux et d'épicéas nains, entre lesquels coulent des petits ruisseaux avec des mini cascades. Dans les prairies à herbe courte, les fleurs alpines scintillent, et tout autour sifflent des marmottes. Un sentier glissant mène sur une moraine jusqu'au lac Oberhorn. Il apparaît soudain : un œil bleu-vert dans le paysage montagneux, entouré de linaigrettes blanche duveteuse et couronné de glace glaciaire et de pics rocheux.
Le beau alpage des deux côtés du ruisseau proche Chrummbach forme un agréable contraste avec tous les débris rocheux et bosses de granit entourant le lac. On suit le ruisseau sur une courte distance en descente vers la vallée. Devant la cabane alpine, le chemin remonte déjà vers la pente. Après avoir franchi la moraine d’Oberhorn et traversé le ruisseau Schmadri, on atteint au point 2111 la bifurcation vers la cabane Schmadri (ascension à la cabane 30 min). En traversant encore des champs de débris et des bandes rocheuses, on descend ensuite raide vers Tanzhubel. Ici, on se trouve presque à la même altitude qu’au point de départ de la randonnée. La vue sur le paysage d’eaux vives à Untersteinberg est impressionnante. Plusieurs ruisseaux glaciaires doivent être dépassés jusqu’aux étables à chèvres dans le Schwand.
Un chemin en zigzag mène finalement encore plus raide vers le bas jusqu'à Trachsellauenen, puis hors de la petite route de la vallée jusqu’à Stechelberg.